Mensuel Shaarli

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November, 2021

Le Programme RDH | Le R D H

Programme du RDH

  1. ÉRADICATION DE NOS ACCORDS GÉOPOLITIQUES AU PROFIT DE LA FRANCE

  2. SORTIE DE L’EUROPE

  3. RÉAMÉNAGEMENT DE NOS ENGAGEMENTS DIPLOMATIQUES AU PROFIT DE LA FRANCE

  4. RECONFIGURATION DE NOS OPÉRATIONS MILITAIRES

  5. RÉVISION À LA BAISSE DU BUDGET DE LA DÉFENSE

  6. FIN À LA POLITIQUE DISCRÉTIONNAIRE DE LA PRÉSIDENCE AU TRAVERS DE NOS RELATIONS «FRANÇAFRIQUE»

  7. DIMINUTION DE LA DETTE PUBLIQUE
    en l’abandon volontaire de créance de la part des prêteurs et en répudiant une partie de la dette.

  8. CRÉATION D’UN IMPÔT DE CONVENANCE SUR LES 100 PLUS GROSSES FIRMES ÉTRANGÈRES IMPLANTÉES EN FRANCE

  9. CRÉATION D’UN IMPÔT DE SOLIDARITÉ SUR LES 100 PLUS GROSSES FIRMES MULTINATIONALES

  10. CRÉATION D’UN IMPÔT DE PARTAGE SUR LES 100 PLUS GROSSES FORTUNES DE FRANCE

  11. ENGAGEMENT ÉCOLOGIQUE

Les mesures énoncées dans notre programme ne sont en rien exhaustives quant à celles afférentes à la politique intérieure de notre pays. Elles montrent principalement la direction dans laquelle le RDH se concentre pour réformer l’entièreté de notre organigramme étatique, et pour ce faire, le RDH restructure nos relations extérieures avec les pays étrangers.

En effet, tous les partis politiques en France, et ce sans exception, se focalisent sur la politique intérieure du pays, ce qui explique que pendant des décennies, rien dans notre pays n’a changé. Pire encore, les conditions de vie des travailleurs pauvres (les travailleurs pauvres dans notre pays représentent plus de 60%) ne font que s’aggraver au profit de celles et de ceux qui profitent d’un système où les valeurs démocratiques ne sont en rien respectées. Une fausse démocratie avec des beaux discours et des belles promesses mais rien à l’arrivée.

Les caisses de l’état sont vides et le resteront tant que nos politiciens perdureront la politique de l’autruche. A moins d’une restructuration totale de notre système étatique, en commençant par nos relations extérieures avec les pays étrangers, rien ne changera en France. « L’entretien » de ces relations extérieures avec les pays étrangers coûte très cher aux françaises et aux français, qui en retour ne reçoivent rien, si ce n’est des augmentations du coût de la vie.

De plus, l’avenir des politiques est circonscrit face aux réseaux existants, qui aujourd’hui détiennent des banques de données qui influencent les institutions publiques détentrices de pouvoir y compris tous les lobbys financiers existants. Avec le RDH, ces réseaux prônent la souveraineté du peuple face à l’exécutif.

Le programme du RDH passe donc initialement par la politique extérieure de la France pour permettre de restructurer la politique intérieure de notre pays en permettant ainsi de remplir les caisses de l’état pour finalement apporter aux françaises et aux français une réponse à leurs revendications.

Les mesures quant à la restructuration de la politique intérieure de notre pays s’appliqueront dans tous les domaines. Parmi celles-ci :

– Augmentation du pouvoir d’achat

– Augmentation du smic

– Baisse sur tous les carburants y compris le fuel domestique

– Baisse de toutes les taxes sur les produits de première nécessité

– Augmentation des retraites

– Aide supplémentaire aux handicapés

– Réévaluation à la hausse des salaires des forces de l’ordre

– Réévaluation à la hausse des salaires des sapeurs-pompiers

– Réévaluation à la hausse des salaires des enseignants

– Réévaluation à la hausse des salaires des employés dans le domaine médical

– Abaisser les charges sociales des TPE-PME

– Baisser les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité

– Baisser l’impôt sur les revenus sur les trois premières tranches

– Augmenter l’aide aux agriculteurs

– Indemnisation aux personnes qui auraient subi un préjudice suite à leur refus de se soumettre au vaccin

Le RDH sous sa forme est un parti politique, mais avant tout est un mouvement citoyen et c’est pour cette raison que je ne vous ferai aucune promesse politique. J’en serai d’abord bien incapable, car je ne suis pas un homme politique. Par contre, je m’engage personnellement auprès des françaises et des français à appliquer un cahier des charges pour que notre pays puisse enfin répondre à vos attentes.

A la différence des institutions publiques et privées qui gèrent quotidiennement la vie de nos citoyennes et de nos citoyens au profit d’une minorité, la maison du peuple du RDH profite aux plus démunis en leur apportant une puissance d’état similaire à celle d’un gouvernement, car le RDH peut être confondu à un état dans un état, ou à un pays dans un pays.

La force de frappe du RDH est irréfragable, bien que le RDH ne cherche aucun conflit. Au contraire, la mission du RDH est avant tout humanitaire, car elle contribue à l’évolution des droits de l’homme et à l’évolution des droits de la femme, qui sont directement associés au futur de la France.

Cette évolution reprend les principes fondamentaux de notre constitution, à savoir une vraie république indivisible, laïque, démocratique, et sociale où la souveraineté nationale appartient au peuple.

Vivre la France !

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Ford Hemp Body Car (1941) | l'Automobile Ancienne
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Ford Hemp Body Car (1941)
14 mars 2016

          Henry Ford est un homme qui aime révolutionner le monde qui l’entoure, son nom restera attaché au fordisme qui consiste en une méthode de travail à la chaîne qu’il met en œuvre dans ses usines pour devenir le plus grand constructeur mondial d’automobiles. Egalement soucieux de son indépendance économique, Ford contrôle l’ensemble du processus de production d’une automobile sans intermédiaire. Et c’est cette maîtrise qui le conduit à réfléchir à de nouveaux matériaux pour ses automobiles, dont le chanvre pour la carrosserie, une idée concrétisée en 1941 avec la « Ford Hemp Body Car ».

    Avec le fordisme qu’il institue dans ses usines dès les années 1910, Henry Ford démocratise l’automobile : la production à la chaîne d’automobiles permet de diminuer le temps et les coûts de construction, et de réduire le prix de vente au final. La Ford T est ainsi écoulée à plusieurs millions d’exemplaires et Ford est rapidement présent sur l’ensemble des continents. Si Ford envahit le monde en implantant des usines ici et là, aux Etats-Unis, Ford se replie sur lui-même et sur son important complexe industriel de Dearborn dans le Michigan.

         Imaginez, dès les années 1920, Ford contrôle l’ensemble du cycle de production d’une automobile en partant de la matière première avec un recours très limité à d’autres entreprises. Ford est propriétaire de quelques mines, s’essaye aux plantations de caoutchoucs, dispose d’une entreprise de chemin de fer, d’une aciérie… Jamais un constructeur n’aura un tel développement dans la maîtrise du processus de fabrication d’une automobile.

        Ford dispose également de quelques exploitations agricoles et se met à la recherche de nouveaux matériaux pour les utiliser sur ses automobiles avec le postulat de départ que la production agricole produit certes des denrées alimentaires mais aussi des excédants. Dès les années 1910, le gluten de blé renforcé avec de l’amiante permet déjà de produire des boîtiers de protection du ressort de démarrage sur la Ford T ! Puis dans les années 1920, Ford s’intéresse au Soja dont l’huile qui en est extraite sert dans les peintures ou dans divers produits visqueux. Mais surtout, la farine de soja permet de produire du plastique, un matériaux qui s’avère léger et résistant.

            Nous sommes déjà dans les années 1930 et cette découverte intéresse au plus haut point Henry Ford, qui demande à une équipe d’ingénieurs de développer une voiture dont la carrosserie serait issue de produits naturels. Les chimistes de chez Ford essayent alors de trouver la meilleure composition pour concevoir un matériaux utile pour la carrosserie, celui-ci est réalisé en combinant la farine de soja aux fibres de chanvre. Le chanvre avait convaincu Henry Ford par son rendement sa croissance très rapide, il y voyait même à terme une ressource susceptible de remplacer le métal.

          Finalement, Ford tient son pari et présente sa voiture à carrosserie plastique le 14 Août 1941 à Dearborn , c’est la Ford Hemp Body Car. Certes, la voiture ne peut se passer du métal pour la châssis ou encore pour l’armature sur laquelle se greffa la carrosserie, car le plastique avait un défaut : la rigidité n’était pas assurée. Sur ce prototype, c’est en tout quatorze panneaux constitués de plastique naturel d’une épaisseur de 4,76mm qui forment la carrosserie, la voiture affiche un poids total de 1.043kg, soit un tiers de moins qu’une voiture en acier de taille équivalente. Aussi, la Ford Hemp Body Car s’équipe d’un V8 de 60Cv qui fonctionne avec de l’éthanol issu de la production de chanvre lui aussi !

          Quant à Henry Ford, il présente la carrosserie en plastique végétal comme un matériaux qui permet un gain de poids tout en étant plus léger que l’acier, d’ailleurs, il s’amuse à le prouver en frappant à la masse un élément de carrosserie réalisé en plastique sur sa voiture personnelle. Et quand on lui parle de prix, Henry Ford annonce que le plastique coûte certes plus cher à produire que l’acier, mais permet des économies sur la peinture et la finition. Quant à la commercialisation, Ford annonce qu’il pourrait produire une telle voiture dès 1943 à un prix de 900$ alors qu’un modèle équivalent était facturé 1.350$.

          Si tous les voyants semblaient au vert pour produire un tel véhicule, l’attaque de Pearl Harbor par les japonais marque l’engagement des Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale, l’industrie américaine se convertie pour fournir l’effort de guerre. Ceci envoie la Ford Hemp Body Car aux oubliettes. Et si une production aurait pu être lancée après guerre, le lobby des aciéristes se protégea et fit passer une loi contre la culture du chanvre, une plante assimilée à une drogue… Quant à la Ford Hemp Body Car, elle aurait été détruite au cours d’une accident… Non, n’y voyons pas de cause à effet !
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Constitution de Saint Marin, Digithèque MJP

Déclaration des droits des citoyens et des principes fondamentaux de l'ordre juridique de Saint-Marin

(loi du 8 juillet 1974, version consolidée).
Grand Conseil général de la République.

    La République de Saint-Marin ne possède pas de Constitution formelle. Les Leges statutae Sancti Marini, réunies, en latin, au début du XVIIe siècle, rassemblent le droit en vigueur à Saint-Marin en six livres dont le premier, en 62 articles, concerne le droit constitutionnel et le droit administratif de la République. Toutefois, ce droit a considérablement évolué depuis 1906, où il fut décidé que le Conseil serait élu.
    L'Arringo (la lice, et parfois le ring !), l'institution traditionnelle, parfois tumultueuse, de la démocratie directe, qui rassemblait les chefs de famille, avait en fait délégué ses pouvoirs dès le XVIIe siècle au Conseil des Soixante, recruté par cooptation, 20 membres parmi les patriciens, 20 parmi les bourgeois de la ville et 20 parmi les habitants des campagnes. Il fut décidé en 1906 de désigner les membres du Conseil par la voie de l'élection et c'est alors que le conseil prit le nom de Grand Conseil général. Il exerce des fonctions législatives, administratives et même judiciaires, et il désigne les membres de tous les autres organes. L'Arringo (orthographié aujourd'hui Arengo) subsiste formellement en tant que corps électoral et grâce à l'Istanza d'Arengo, qui permet à tout citoyen d'exercer un doit de pétition à la faveur de l'investiture des capitaines régents tous les six mois. Mais de nouvelles formes de démocratie directe ont été récemment introduites : le référendum et le droit d'initiative populaire exercé par 60 citoyens.
    L'autre institution traditionnelle, qui remonte à 1243, ce sont les deux capitaines régents, chef d'Etat collégial semestriel (1er avril, 1er octobre) qui préside à la fois le Grand Conseil, le Gouvernement et le Conseil des XII, l'instance judiciaire.    
    Mais, le régime est devenu essentiellement parlementaire avec l'institution du Congrès d'Etat qui exerce la fonction exécutive. Le contrôle de constitutionnalité des lois par un organe indépendant a été introduit récemment (2002).
    C'est une loi ordinaire du 8 juillet 1974 qui définit aujourdhui la forme générale du Gouvernement et, depuis sa révision en 2002, la hiérarchie des normes, mais la matière constitutionnelle est dispersée dans plusieurs autres textes, dont les plus récents, depuis 2003, sont désignés comme des lois constitutionnelles, et où l'on trouve les compétences des organes ou leur mode d'élection. 

Sources : Pour tous les documents reproduits, y compris les résultats du référendum de 1906, voir les Archives législatives et règlementaires de Saint Marin, Grand Conseil général de la République : http://www.consigliograndeegenerale.sm/on-line/Home/ArchivioLeggiDecretieRegolamenti.html
Toutes les traductions sont originales, JPM.

Documents
Déclaration des droits des citoyens et des principes fondamentaux de l'ordre juridique de Saint-Marin, loi n° 59 du 8 juillet 1974 (version initiale).
Loi électorale du 7 mai 1906.
Loi électorale du 11 novembre 1926.
Loi pour la réforme du système d'élection des capitaines régents, 24 mars 1945.
Loi sur la réforme des pouvoirs publics, 15 mai 1945.
Référendum et initiative législative populaire, loi du 28 novembre 1994 n° 101.
Règlement de l'exercice du droit de pétition populaire au moyen de l'Istanza d'Arengo, loi du 30 mai 1995, n° 72.
Loi constitutionnelle sur le Congrès d'Etat, 15 décembre 2005.
Loi constitutionnelle sur les capitaines régents, 16 décembre 2005.

Histoire
3 septembre 301 - Fondation sur le mont Titan, selon la tradition, d'une communauté par un ancien tailleur de pierre dalmate, Marin, plus tard sanctifié.
1243 - Première désignation des capitaines régents.
1600 - Leges statutae Sancti Marini. (version en italien sur le site du Grand Conseil : 6 volumes)
1962 - Saint-Marin se place sous la protection de l'Italie.
1907 - Suffrage universel masculin.
23 décembre 1958 - Loi établissant le suffrage universel féminin.
1er avril 1981 - Première femme qui devient capitaine régent.
16 novembre 1988 - Admission au Conseil de l'Europe.
2 mars 1992 - Admission à l'ONU. 
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A propos de la voiture d'Henry Ford

A propos de la voiture d’Henry Ford

Dans les années 1910, Henry Ford a expérimenté l’emploi des matériaux agricoles dans la fabrication des automobiles. Ford était en partie motivé par le désir de trouver des demandes non alimentaires pour les excédents agricoles, qui existait déjà alors comme aujourd’hui. Il a essayé beaucoup de ressources agricoles, y compris le blé.
Des boîtiers de protection du ressort de démarrage pour les Ford T modèle 1915 ont été faites à partir d’une résine de gluten de blé renforcée avec des fibres d’amiante. Par la suite, il s’est concentré sur le soja et dans les années 20, il a commencé à promouvoir les produits de soja en chaque occasion. Il a recruté Robert Boyer, un jeune chimiste, pour mener la recherche. Dans les années suivantes, des utilisations ont été trouvées pour l’huile de soja dans les peintures et les émaux d’automobile, dans des produits de remplacement du caoutchouc et dans la production du glycérol pour les amortisseurs. Des solutions visqueuses de protéine de soja ont été extraites et "placées" dans un bain de formaldéhyde afin de former des fibres pour un tissu de tapisserie. Mais, pour Ford l’intérêt majeur était dans la farine de soja transformée en plastiques. La farine de soja est ce qui est laissé après que du soja soit écrasé ou rectifié dans les flocons et l’huile de soja extraite au moyen d’un solvant d’hydrocarbure. La farine de soja est composée d’environ 50% de protéine et de 50% de cellulose, d’hydrate de carbone principalement. Les compositions des plastiques du soja de Ford et les méthodes pour leur traitement ont évolué avec le temps et changé selon l’application. En général, le noyau de résine était fait en farine de soja mise à réagir avec du formaldéhyde pour produire de la protéine réticulée (réminiscence des plastiques de caséine et de la corne animale) mais pour une solidité supplémentaire et la résistance à l’humidité, du phénol ou de l’urée était rajoutée à la protéine. La résine ainsi produite était composée d’une partie de formaldéhyde de phénol (ou formaldéhyde d’urée) et d’une partie réticulée de la protéine de soja ; la farine de soja n’était pas plus qu’un remplisseur.

La cellulose et d’autres hydrates de carbone qui faisaient partie de la farine de soja entraînaient de la condensation. Comme remplisseurs, il additionna jusqu’à 50% à 60% de cellulose de CHANVRE, de la farine de bois ou de la pulpe de pin, du coton, du lin textile, du ramie et même du blé. Le mélange final était d’environ 70%de cellulose et de 10% à 20% de farine de soja. Quand une résistance supplémentaire est devenue nécessaire, des fibres de verre ont été également employées. Des pressions et des températures relativement basses ont été employées dans le processus de fabrication. Des plastiques de farine de soja ont été employés pour un nombre croissant de parties d’automobile, de portes, de boîte à gants, de levier de changement de vitesse, de boutons de klaxon, de pédales d’accélérateur, de têtes de distributeur, de décorations intérieure, de roues de direction, de panneaux de tableau de bord, et par la suite d’un couvercle extérieur pour la plate-forme arrière du prototype. Enfin, Ford a donné le signal pour produire un prototype "voiture en plastique," comprenant une carrosserie entièrement en plastique. La carrosserie était composée de quatorze panneaux en plastique fixés à une armature tubulaire soudée (au lieu de l’armature parallèle usuelle en double T). Les panneaux et le cadre pesaient chacun environ 113 kilos. Le poids total de l’automobile était de 1.043 kilos, approximativement deux tiers du poids d’un modèle en acier de taille comparable.

Henry Ford teste sa première voiture
De quoi était-elle faite ?
De matériaux à base de plantes-incluant du chanvre
"la hache a rebondi, il n’y avait pas de bosse"

Ford, un maître à produire de la publicité, a lancé le prototype en grande pompe en 1941. Mais, après fin 41, Ford n’a plus donné de publicité "à la voiture en plastique". Les raisons sont inconnues, mais ses contacts dans le média, la force de l’organisation de DuPont et la deuxième guerre mondiale sont susceptibles d’avoir joué un rôle. En outre, la technologie n’était pas encore bien développée et les options limitées. Les plastiques sont devenus plus communs, mais les plastiques provenant de ressources renouvelables ont été mis au placard. C’est là que Hemp Plastic poursuit les projets de recherche et les collaborations pour revisiter et renouveler l’utilisation des plastiques à base de plantes.

La voiture bio-sourcée a… 73 ans
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Dès les années 1930, Henry Ford avait mis ses ingénieurs au défi de développer une voiture 100 % naturelle, et ils y sont arrivés en 1941 ! Mais trop en avance sur son temps, le projet de voiture en chanvre a été enterré avec l’entrée des Etats-Unis dans la seconde Guerre Mondiale.

À l’heure où constructeurs et équipementiers nous vantent les mérites des matériaux bio-sourcés dans les voitures du futur, force est de constater que l’approche n’est pas nouvelle ! Ainsi Henry Ford, l’un des grands visionnaires de l’automobile du XXe siècle, demanda-t-il au début des années 1930 à ses bureaux d’études de développer une voiture 100 % naturelle. Une démarche d’autant plus naturelle pour lui qu’il était proche du monde agricole auquel il fournissait déjà beaucoup de tracteurs.

C’est ainsi que fut présentée le 14 août 1941 la Hemp Body Car (la voiture à carrosserie en chanvre) développée sous la houlette de Lowell Overly. Si le châssis et quelques renforts étaient encore métalliques, celle-ci disposait d’une carrosserie entièrement réalisée en matériau plastique obtenu à partir de graines de chanvre et de soja, renforcé par des fibres de sisal et de paille de blé. De fait, le matériau développé par les chimistes de Ford comportait 70 % de cellulose et 30 % de résine phénolique. Selon les sources, il semble que la cellulose utilisée était issue à 50 % de la paille, 10 % du chanvre et 10 % de la ramie (ortie de Chine).

Des gains importants en fabrication

Pour la réaliser, 14 panneaux moulés en forme de 3/16 de pouce d’épaisseur (4,76 mm) étaient assemblés sur une structure tubulaire. Cette carrosserie était plus légère et plus résistante qu’une carrosserie acier de l’époque, et aussi moins chère à fabriquer. Dans une interview accordée au New York Times lors de la présentation, Henry Ford estimait : « Les matériaux plastiques peuvent coûter un peu plus cher à fabriquer que l’acier, mais nous anticipons des économies très importantes sur toutes les opérations de peinture et de finition ». Et de fait, la Hemp Body Car devait être proposée à 900 dollars - contre 1 350 dollars pour un modèle équivalent en acier. De plus, la carrosserie reprenait sa forme initiale après un choc et ne rouillait pas. Enfin, tous les vitrages étaient réalisés en acrylique. Au total la Hemp Body Car pesait environ 1 000 kg contre 1 500 kg pour une voiture équivalente de l’époque.

Mais le recours aux biomatériaux ne s’arrêtait pas là. Ainsi les pneumatiques étaient-ils composés d’un mélange de substances naturelles inventé par Thomas Edison, qui était un grand ami d’Henry Ford. Enfin, le carburant utilisé par le moteur V8 de 60 cv était de l’éthanol, obtenu lui aussi à partir du chanvre.

Seulement Henry Ford n’avait pas prévu que les Japonais attaqueraient Pearl Harbor le 7 décembre 1941, entraînant les Etats-Unis dans la seconde Guerre Mondiale, et envoyant le prototype au placard. Et lorsque celle-ci se terminera, Henry Ford, alors âgé de plus de 80 ans, aura passé la main. Les aciéristes qui avaient aidé à gagner la guerre régnaient en maîtres et l’utilisation de ressources renouvelables était du domaine de l’utopie.

Les temps ont changé et la prise de conscience de la fragilité de notre écosystème est en bonne voie. Alors le chanvre peut revenir sur le devant de la scène automobile avec par exemple l’annonce de la création de Automotive Performance Materials (APM) par Faurecia et la coopérative agricole Interval.

Et ça, c’est nouveau !

Jean-François Prevéraud

Représentations courantes des autochtones | HabiloMédias

Représentations courantes des autochtones
Autochtones, Diversité et médias, Stéréotypes

Cent ans de westerns et de documentaires ont formé l’idée que le public se fait des autochtones, du vieux sage (Little Big Man) à l’ivrogne (Tom Sawyer), du fidèle sous-fifre (Le pacte des loups, The Lone Ranger) à la princesse indienne (Pocahontas). Autant d’images qui se sont imprimées de manière indélébile dans la conscience des Nord-Américains.

La version hollywoodienne de la « Conquête de l’Ouest » s’est longtemps appuyée exclusivement sur le thème de féroces tribus indiennes qu’il fallait asservir ou anéantir. «En outre, dit le dramaturge Drew Hayden Taylor, de la nation Ojibwa, « les vrais » Indiens » ont été très longtemps absents des plateaux de tournage. Leurs rôles étaient tenus par des Italiens ou des Espagnols à la peau assez basanée pour ne pas avoir besoin de maquillage ». D’ailleurs, il y a quelques années, c’est à l’acteur philippin Lou Diamond Philips que l’on a demandé d’incarner un Inuit dans le film Agaguk.

Cette représentation de personnages autochtones, dépeints tantôt comme primitifs, violents et sournois, tantôt comme passifs et soumis, s’est répandue dans les émissions télévisuelles et dans la production littéraire, que ce soit dans les romans ou les bandes dessinées. Elle est devenue le confortable canevas de référence de la plupart des Occidentaux chaque fois qu’il était question de peuples autochtones, alors même que très peu d’entre eux avaient l’occasion d’en rencontrer dans la réalité. Même si les anciens westerns se déroulaient rarement au Canada, les stéréotypes qu’ils ont véhiculés ont traversé les frontières.

« Il faudra attendre la seconde moitié du XXe siècle avant que les producteurs de cinéma en viennent à l’idée qu’il existait toujours des communautés autochtones et qu’elles pouvaient mener des vies intéressantes, dit Drew Hayden Taylor. Ce n’est qu’alors que des films comme Pow Wow Highway, Dance Me Outside ou Phoenix, Arizona ont commencé à dresser un portrait nouveau et contemporain des autochtones, même si ce portrait restait encore romancé. » Au Québec, c’est sans doute le cinéaste et documentariste Arthur Lamothe qui a joué le rôle de pionnier en réalisant de 1973 à 1983 La chronique des Indiens du Nord-Est et du Québec, une série de 13 documentaires dans laquelle il donnait la parole aux autochtones. Sa carrière, par la suite, est émaillée de nombreux films et projets ayant pour objectif de documenter la vie quotidienne et les luttes des Premières Nations, plus particulièrement des Innus.

Dans les années 1980 et 1990, la Société Radio-Canada a fourni un réel effort pour améliorer l’image qu’elle donnait des autochtones dans ses séries télévisées. Dans Spirit Bay, Sur la côte du Pacifique, Au nord du 60e et The Rez, des membres des Premières Nations interprètent des personnages inspirés de la vie réelle de leurs communautés qui ont un vrai métier et vivent dans un endroit précis. Au nord du 60e et Sur la côte du Pacifique ont attiré un public nombreux, aussi bien autochtone que non-autochtone. À partir des années 2000 et avec le développement de la consultation des nouvelles sur Internet, Radio-Canada a consacré des dossiers spéciaux abordant différents thèmes sur les peuples autochtones : les pensionnats indiens, les jeunes autochtones ou les revendications territoriales font partie de ces capsules.

Aux États-Unis, la télévision a été plus lente à répondre à la critique. Sauf dans les nouvelles et les documentaires, les visages autochtones étaient presque entièrement absents du petit écran et, jusqu’à tout récemment, presque rien n’avait été fait pour améliorer la situation. À la fin des années 1990, l’American Indian Registry for the Performing Arts in Los Angeles a publié un annuaire de comédiens professionnels d’origine amérindienne et, en 2001, après avoir reconnu que « les Amérindiens étaient pratiquement invisibles à la télévision », CBS et NBC ont organisé des spectacles promotionnels dans les grandes villes américaines pour enrichir leurs répertoires de comédiens amérindiens.
De la fausse représentation, d’une manière ou d’une autre

L’avènement du « politiquement correct » et des efforts véritablement sincères ont contrebalancé certaines formes ouvertes ou subtiles de racisme à la télévision et au cinéma, mais beaucoup de traces demeurent des anciens stéréotypes. Voici les pièges les plus courants.
Visions romancées

La princesse indienne, le grand guerrier et le bon sauvage ont fait rêver des générations de non-autochtones.

La princesse indienne
C’est une jeune beauté qui, gagnée aux valeurs de l’Homme blanc, abandonne généralement son groupe pour épouser le héros et l’aider à civiliser ses frères encore sauvages. « C’est un concept purement européen, écrit Joseph Riverwind, un Américain d’origine amérindienne. La notion de royauté est étrangère à nos communautés. Nous n’avons ni rois, ni reines, ni princesses. » Gail Guthrie Valaskakis, ancienne directrice de recherche à la fondation autochtone de Guérison du Canada, le confirmait. En 2000, elle a organisé, en collaboration avec Marilyn Burgess, une exposition intitulée Indian Princesses and Cowgirls – Stereotypes from the Frontier, qui retrace les multiples utilisations du mythe de la princesse indienne aussi bien dans des peintures romantiques évoquant un « Nouveau Monde à la beauté exotique et dangereuse » que sur de banales étiquettes de conserves de fruits ou de boîtes de cigares. Ces figures féminines, disait Gail Valaskakis, ne ressemblent en rien aux femmes « fortes, compétentes, au discours articulé » avec lesquelles j’ai grandi sur une réserve du Wisconsin. Ces propos sont cependant à nuancer puisque certains événements culturels autochtones comme les pow-wow tendent à valoriser cette image de la princesse. Ainsi, des jeunes femmes sont élues princesses du pow-wow en raison de leur attachement aux valeurs traditionnelles de respect, de partage et de solidarité. Cette image de la princesse ne renvoie pas à une vision romancée et stéréotypée, mais bien à une volonté d’inverser une tendance : le modèle de la jeunesse a été pendant longtemps celui de la destruction de soi, du vandalisme et de la consommation de drogues et d’alcool. Aujourd’hui, les modèles ont changé : on honore quelqu’un pour sa réussite, ses succès et son engagement dans la défense des valeurs de son groupe.

Le grand guerrier
Effrayant de férocité, menace pour la société civilisée, le grand guerrier indien est probablement un des stéréotypes les plus largement utilisés dans l’histoire du cinéma. Quand, torse nu, il brandit sa lance, il incarne la quintessence d’une sauvagerie bouillonnante de rage, le symbole des terribles obstacles que les « civilisateurs » de l’Ouest doivent courageusement surmonter. On en retrouve plus récemment une nouvelle incarnation, romantique et érotisée, celle du guerrier fort et silencieux, « vêtu du strict minimum et à la recherche d’une femme blanche à ravir », comme le fait remarquer le journaliste Paul Gessell. Un exemple récent de ce phénomène est personnifié dans le personnage Jacob Black du saga littéraire et filmique Twilight. Jacob est un membre des Quileute qui, en tant que loup-garou, représente le stéréotype du grand guerrier de manière littérale.

L’image du grand guerrier apparaît sous de multiples formes et dans les endroits les plus surprenants. Dans son exposition de photos intitulée Scouting For Indians, 1992-2000, Jeff Thomas, de la Réserve des six nations, en Ontario, dévoile ces guerriers indiens retrouvés aussi bien sur des statues et monuments historiques que sur les armoiries de banques et d’immeubles à bureaux d’Ottawa ou sur la couverture de livres récents. Le but de Jeff Thomas était de mettre en évidence par ses photos « la diabolisation et l’érotisation » souvent inconscientes des Indiens. Au Québec, c’est le Mohawk Flynt Eagle qui a joué dans plusieurs productions cinématographiques récentes qui cristallise cette image de guerrier.

Le bon sauvage
Le désir de réparer les torts passés a contribué à populariser un autre vieux stéréotype romantique, le mythe du bon sauvage. Hissé sur un piédestal d’impossible bonté, inatteignable par une société blanche irrémédiablement contaminée, le bon sauvage, généralement en étroite communication spirituelle avec la terre, qualifié par l’universitaire américain Rennard Strickland de « premier écologiste », flotte dans un nuage de mysticisme et n’attache aucune valeur aux possessions matérielles. Ce vernis romantique n’épargne même pas le très populaire Cœur de tonnerre. « À en croire ce film, dit Gary Farmer, un acteur canadien de la nation Cayuga, il suffit de réunir une demi-douzaine d’autochtones dans une pièce pour obtenir aussitôt une prophétie ou une vision. »
Déformations historiques

Gary Farmer cite le film canadien à succès Robe noire, qui raconte la quête d’un missionnaire jésuite parti sauver l’âme des Hurons (que l’on appelle aujourd’hui Hurons-Wendats), comme un exemple typique de ces reconstitutions historiques vues sous l’angle des Blancs qui irritent particulièrement les autochtones. « Robe noire, dit-il, omet un élément clé. Il ne fait jamais mention des cinq siècles de paix entre les six nations de la Confédération iroquoise. Les Hurons étaient les premiers à considérer la dévastation provoquée par l’alcool des Blancs comme une décadence qu’il fallait extirper radicalement. Et les Iroquois ont averti ceux d’entre eux encore épargnés par le fléau de partir avant qu’ils viennent nettoyer la place. » D’après Gary Farmer, cet aspect de la question n’a jamais été expliqué et la véritable histoire de ce conflit pourtant classique entre peuples autochtones et non-autochtones n’a ainsi jamais été abordée.

Les producteurs de films et de séries télévisées ne se gênent pas pour prendre des libertés avec l’histoire lorsque certains détails risquent de gâcher leur scénario. Et c’est particulièrement vrai de leur représentation de la vie autochtone, où ils se sont octroyé tous les droits dans la description des mœurs, costumes, mode de vie, croyances spirituelles et cérémonies. Cette vision réductrice du patrimoine et de la diversité culturelle, dont le public est généralement inconscient, est considérée par les critiques à la fois comme le symptôme du problème (le manque de sérieux accordé à la culture autochtone) et l’occasion de perpétuer des stéréotypes particulièrement graves.
D’après le critique Ward Churchill, ce qu’on peut voir dans bien des films « correspond approximativement au résultat qu’obtiendrait un réalisateur qui habillerait un prêtre catholique du costume d’un pasteur protestant et le coifferait de la calotte d’un rabbin pour lui faire dire la messe devant le pentagone d’un culte satanique, sous prétexte que ces symboles matériels tirés de diverses croyances spirituelles augmentent l’intérêt visuel ».

Stéréotypes par omission

La plupart des films où apparaissent des autochtones se passent durant une période d’une cinquantaine d’années, à cheval sur la moitié du XIXe siècle. Où étaient les Premières Nations avant l’arrivée de l’Homme blanc ? Où sont-elles maintenant ? Apparemment, elles n’ont pas survécu au passage à l’ère moderne.

Dans Stereotyping Indians by Omission, on nous fait remarquer que les Indiens sont « le seul peuple à être représenté beaucoup plus souvent dans des films historiques que contemporains ». « Comment expliquer, continue-t-il, que malgré l’importante communauté autochtone de Chicago on ne voie jamais un seul Indien recevoir des soins dans la série Urgences ? Et où sont passées les infirmières autochtones, une profession pourtant particulièrement populaire chez les femmes indiennes ? »

D’ailleurs, le stéréotype par omission le plus flagrant dans les films et les séries télévisées concerne les femmes autochtones. Elles n’y sont que rarement présentes et, quand elles le sont, c’est sous l’aspect de « sauvages sexuelles » impossibles à dompter, qui doivent donc être dégradées avant d’être conquises. L’Office national du film du Canada s’est attaqué, en 1986, à cette amnésie culturelle en produisant une mini-série en quatre épisodes intitulée Daughters of the Country, dont le but était de « rouvrir les livres d’histoire » et de raconter l’évolution du peuple métis à travers la vie de quatre femmes à la forte personnalité. Malgré ces efforts, le femmes autochtones continuent d’être sous-représentées dans les médias.
Personnages sans épaisseur

L’aspect peut-être le plus destructeur de la représentation des autochtones au cinéma et à la télévision vient du manque de caractère et de personnalité des personnages qu’ils incarnent. Il s’agit la plupart du temps de rôles de soutien ou de figuration qui ont rarement l’occasion de parler ou d’exprimer une véritable personnalité. Et le peu qu’ils en révèlent n’existe que dans le contexte de leur interaction avec les Blancs. Les autochtones sont rarement représentés comme ayant des forces et des faiblesses individuelles ou montrés en train d’agir en fonction de leurs valeurs et jugements personnels.

Il n’est également jamais permis aux autochtones de raconter leur propre histoire. La plupart des intrigues sont racontées du point de vue des Blancs, des Européens. Une technique couramment employée par Hollywood pour rattacher des valeurs européennes à une histoire autochtone est d’y insérer un personnage blanc qui fait office de narrateur (Danse avec les loups, Cœur de tonnerre). Sous prétexte d’accorder un traitement favorable à l’autochtone, on le prive de sa voix.
Le problème sous-jacent

De nombreux universitaires soutiennent que la façon dont Hollywood représente les autochtones repose sur des raisons beaucoup plus profondes que le simple désir d’attirer un maximum d’auditoire.

Dans American Indians: Goodbye Tonto, J. R. Edwards affirme que les autochtones ont rempli la mission qui leur était assignée dans la société américaine, que « la résistance indienne a servi à nourrir les mythes de gloire et de conquête, de droit divin de l’Amérique à la conquête ». Et il existe encore une école de pensée pour qui les stéréotypes de l’Indien et du « Far West » doivent être préservés dans la société moderne. « Des gens ont avantage à ce que les Américains continuent d’ignorer… ce que les Américains d’origine européenne leur ont fait », écrit Wendy Rose dans un article pour le New Yorker, intitulé « Who Gets to Tell Their Stories ? »

Ward Churchill est lui aussi persuadé que les mythes et stéréotypes élaborés autour des autochtones ne sont pas dus au hasard. Selon lui, ils servent à justifier l’élimination des tribus indiennes et de leurs cultures par une société plus « avancée » au nom du progrès et exigent par là même l’effacement des réalisations et de l’humanité même des vaincus : « La déshumanisation, la destruction ou l’appropriation de l’identité de l’autre, la subordination politique et la colonisation sur le plan matériel font partie intégrante du processus commun impérialiste. La signification des stéréotypes hollywoodiens de l’Amérindien ne peut se comprendre pleinement que dans un tel contexte. »

Robert Harding est professeur de travail social et de services à la personne à la University of the Fraser Valley en Colombie-Britannique, au Canada, et un spécialiste des questions touchant aux autochtones et aux médias. Il a présenté ses conclusions sur la manière parfois controversée dont les autochtones sont traités dans les médias canadiens. Dans une conférence intitulée « Analyse comparative de la couverture des questions relatives aux autochtones canadiens dans les grands journaux et dans la presse autochtone », M. Harding a présenté les résultats de travaux de recherche effectués entre 1996 et 2002 sur les Stó:lo, une communauté des Premières Nations qui habite le littoral du Pacifique canadien, près de la frontière américaine. Il a analysé 90 articles d’information publiés dans certains journaux canadiens, soit The Vancouver Sun, The Province et The Globe and Mail. Pour cette recherche, deux questions ont été adressées : Comment les médias présentent-ils les autochtones ? Quels sont les thèmes récurrents de la couverture des autochtones dans les médias ?

Les recherches démontrent que les autochtones sont le plus souvent présentés comme de nobles écologistes, des guerriers importuns ou des victimes politiques. Pour réfuter ces idées fausses, il suggère notamment de diffuser davantage d’information sur la réalité autochtone, d’améliorer la formation des communicateurs, d’impliquer les autochtones dans les processus de changement et d’utiliser les médias internationaux pour influer sur les affaires locales. Devant l’Association des journalistes, le professeur Harding a présenté aux journalistes costaricains une analyse raffinée des peuples autochtones du Canada ainsi que ses conclusions sur la façon dont ils sont traités dans les médias canadiens. Son analyse de l’expérience canadienne a servi de mise en garde contre la présentation stéréotypée des peuples autochtones par les médias des autres pays.

Mais c’est sans aucun doute le cinéaste cri Neil Diamond qui pose le regard le plus perspicace, sur la relation entre Hollywood et les autochtones. Son documentaire Hollywood et les Indiens (2010) a gagné plusieurs prix en s’attaquant aux représentations des autochtones dans les films d’Hollywood. Par l’entremise de nombreuses entrevues avec des réalisateurs tels que Clint Eastwood et des extraits de films tous pertinents, Neil Diamond nous entraîne sur les routes de l’Amérique, explore la façon dont le mythe de l› « Injun » a modelé notre compréhension et notre incompréhension des autochtones. Parmi les célébrités figurant dans Hollywood et les Indiens, mentionnons Robbie Robertson, musicien et compositeur de bandes sonores d’origine juive et mohawk (Raging Bull, Casino, Gangs of New York), l’acteur cherokee Wes Studi (Le dernier des Mohicans, Geronimo), les cinéastes Jim Jarmusch (Dead Man) et Chris Eyre (Phoenix, Arizona) et les acteurs autochtones acclamés Graham Greene (Danse avec les loups, Cœur de tonnerre) et Adam Beach (Phoenix, Arizona ; Mémoires de nos pères de Clint Eastwood). Neil Diamond s’est aussi rendu dans le Nord, à Igloolik, ville isolée du Nunavut comptant 1500 habitants, où il a interviewé Zacharias Kunuk, réalisateur du film Atanarjuat, la légende de l’homme rapide, lauréat de la Caméra d’or.